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Un ancien étudiant de l’ICR admis au Schwarzman College

C’est une grande nouvelle qui mérite d’être mise en lumière : Angelo M’ba, diplômé de la Licence LLCER Anglais parcours Droit et Relations Internationales en 2021, a été sélectionné pour faire partie des 150 Schwarzman Scholars de la promotion 2026, parmi plus de 4 400 candidats, soit le cycle le plus compétitif du programme à ce jour. Ce prestigieux programme, avec un taux d’admission de seulement 3,5 %, est l’un des plus sélectifs au monde et accueille de nombreux diplômés d’Harvard, Yale, Stanford, MIT, Cambridge, Sciences Po et bien d’autres universités.
Former les futurs leaders mondiaux
Le Schwarzman College est un établissement de l’Université Tsinghua, la meilleure université de Chine et d’Asie. Le programme Schwarzman Scholars a été inauguré en 2016 avec pour objectif de former les futurs leaders mondiaux en leur offrant une immersion approfondie dans les affaires internationales et la Chine contemporaine. Angelo rejoindra le programme de Master’s in Global Affairs, conçu pour allier formation académique, développement du leadership de chaque étudiant et accompagnement personnalisé de chacun tout au long de son parcours professionnel. En outre, ce Master vise à explorer la Chine aussi bien académiquement que via l’organisation fréquente de voyages d’études ou encore de rencontres avec des personnalités influentes. La bourse pour laquelle Angelo a été sélectionné lui permettra de couvrir l’intégralité des frais liés à l’expérience : billets d’avion, logement, frais de scolarité, matériel académique et voyages d’études.
Le parcours académique d’un étudiant persévérant
Diplômé de la Licence LLCER Anglais, parcours Droit et Relations Internationales, Angelo a su se démarquer par son excellence académique, son intérêt marqué pour les relations internationales et la Chine, et son savoir-être. A l’issue de sa Licence, il parvient à intégrer la prestigieuse Université d’Oxford et le St. Antony’s College, un établissement d’Oxford se spécialisant en relations internationales, pour y obtenir un Master of Philosophy (MPhil) en Modern Chinese Studies. A Oxford, Angelo s’est spécialisé sur la politique étrangère chinoise et la géopolitique de l’Indopacifique. Son admission au Schwarzman College est une reconnaissance de son engagement et de son ambition.
Interview exclusive d’Angelo M’Ba
Comment t’est venu ce fort intérêt pour la Chine ?
A.M. : On dit souvent que les étudiants ont tendance à ressembler, au fil du temps, à leurs professeurs. Cela a été mon cas à l’ICR vis-à-vis de plusieurs enseignants et, en particulier, Madame de la Foye, qui m’a continuellement encouragé à donner le meilleur de moi-même et à oser viser des milieux que je pensais « ne pas être pour quelqu’un comme moi ». Ses cours passionnants m’ont amené à développer un intérêt profond pour les relations internationales et la politique étrangère américaine. Pour mon master, j’ai voulu continuer dans cette direction tout en renforçant mes connaissances sur ces deux spécialisations avec un domaine complémentaire.
Étant fasciné par l’Asie de l’Est depuis mon enfance, j’ai pensé que plonger dans la culture, la langue et la politique étrangère de la Chine, qui faisait déjà souvent la une des revues de géopolitique, serait un très bon moyen de renforcer mon profil tout en comprenant mieux les dynamiques de compétition entre Washington et Pékin sur la scène internationale. Vivant maintenant depuis six mois à Hangzhou, un des centres de la « Silicon Valley » chinoise, cet intérêt n’a su que se renforcer au fil des jours.
Quels sont tes projets futurs ?
A.M. : J’ai méticuleusement construit un profil international depuis mon année de césure en Angleterre en 2021 et je pense continuer dans cette direction pendant encore quelques années. J’envisage de profiter des opportunités que le programme Schwarzman offre pour travailler un an aux États-Unis avant de revenir en Asie. Le Japon est un autre pays m’attirant beaucoup et étendre mes horizons dans un autre pays asiatique compléterait pleinement mon profil d’analyste de l’Indopacifique.
Plus concrètement, je cherche à affiner mon expertise régionale (Asie et Indopacifique) tout en joignant des institutions internationales où je pourrai continuer à murir afin de contribuer à la coopération internationale. Je souhaite revenir en France à moyen terme mais je souhaite d’abord profiter de ma jeunesse pour continuer mes aventures à l’étranger, qui m’ont énormément apporté aussi bien personnellement que professionnellement.
Comment te projettes-tu dans dix ans ?
A.M. : Cette question est toujours compliquée à traiter. Elle m’a d’ailleurs été posée lors de mon entretien final pour la bourse Schwarzman, durant lequel chaque candidat est assailli de questions par un panel composé de 7 PDGs, ambassadeurs, directeurs d’universités et journalistes. Les relations internationales n’ont pas de parcours prédéfini et ce milieu est particulièrement compétitif. Il est donc difficile de viser une position en particulier.
Cela étant dit, mon objectif à long et moyen terme est d’intégrer une institution à visée internationale dédiée à la coopération internationale en tant qu’expert régional. La France et l’Europe manquent cruellement de professionnels ayant vécu dans l’Indopacifique et qui parlent une ou plusieurs des langues de cette région. Au vu de notre situation géopolitique régionale contemporaine, marquée par les dangereuses provocations Nord-coréennes, les tensions en mer de Chine méridionale et vis-à-vis Taïwan, il est important que notre génération renforce cette lacune. En bâtissant mon expertise, j’espère donc contribuer à l’action française dans le maintien des dialogues de paix en Asie.
Ta licence LLCER Anglais, parcours Droit et Relations Internationales, t’a-t-elle aidé dans ton parcours académique ?
A.M. : Absolument ! Je n’aurais pas pu accéder aux études ou stages que j’ai fait sans une bonne maîtrise de l’anglais, ce que le corps professoral de l’ICR a su m’aider à développer. Les liens personnels que j’ai pu développer avec les enseignants m’ont aussi fourni une source de conseils difficiles à obtenir dans un établissement plus grand. Quatre ans après avoir été diplômé, je garde toujours de très bons contacts avec de nombreux enseignants.
Quant à la licence LLCER parcours Droit et Relations Internationales, elle m’a permis de bâtir une compréhension fine des enjeux juridiques et géopolitiques qui animent notre environnement international tout en m’ouvrant de nombreuses portes professionnelles. Si suivie sérieusement, cette licence permet à ses étudiants de candidater à des programmes sur tous les continents et dans la plupart des disciplines en Sciences Humaines et Sociales.
Quel conseil donnerais-tu aux étudiants de l’ICR qui aspirent à intégrer un programme aussi prestigieux ?
A.M. : Je vais m’adresser directement aux étudiants de l’ICR pour cette réponse. Si je devais résumer mon conseil en une phrase, je conseillerais d’être consciencieux et curieux. Beaucoup d’étudiants construisent leur parcours avec peu de questionnements, presque par défaut. Un peu de curiosité et de réflexion peut aider à éviter cela et à trouver une voie qui vous plaît réellement.
Je pense honnêtement qu’un passage à l’ICR peut être un véritable tremplin. En réfléchissant bien, et ce dès la L1 ou le début de la L2, à quel parcours vous intéresse et pourquoi, et comment y accéder, la plupart des établissements vous seront accessibles. Je n’aurais jamais imaginé faire un Master en études chinoises au Royaume-Uni lorsque je me suis assis pour la première fois sur les bancs de l’amphithéâtre pour le discours de rentrée de Monsieur Dupourqué. Certes, cela a demandé beaucoup de travail, des sacrifices et (très) peu de weekends ou de vacances, mais les opportunités qui en ont résulté en valent la chandelle.
Je ne conseille pas de viser un Master ou une carrière seulement en fonction de son prestige, mais plutôt rechercher quel est le meilleur parcours menant à votre objectif. J’ai choisi mon Master à Oxford car c’était l’un des seuls Masters au monde combinant une formation intensive en mandarin et une spécialisation libre pour des étudiants n’ayant pas fait d’études chinoises auparavant. Quant à l’unique programme Schwarzman, ses liens profonds avec la Chine et sa formation sur le terrain me permettront de mieux comprendre ce pays, ses institutions et sa pluralité tout en bâtissant un réseau solide avec des individus qui partagent ma vision.
Plus concrètement, cela veut bien sûr dire étudier pour avoir les meilleures notes possibles, mais aussi essayer de faire un stage chaque été et rejoindre différentes initiatives étudiantes (BDE, journaux, club d’éloquence, simulations parlementaires, etc.) tout au long de vos études. En parallèle, développer une réelle curiosité quant à votre sujet d’études vous permettra de vous démarquer lors d’entretiens.
J’enjoins les anglicistes en particulier à s’intéresser aux opportunités en Europe et à l’international. Il existe beaucoup de programmes fascinants en dehors de la France qui mêlent différentes perspectives, opportunités de stages et spécialisations. De nombreuses bourses existent en Asie permettant une prise en charge totale des frais des études, du logement et de la nourriture. Pour ma part, j’avais candidaté presque exclusivement à des universités hollandaises car j’apprécie beaucoup leur manière d’enseigner et la liberté de pouvoir créer mon propre parcours. Vivre à l’étranger est une chance incroyable et, armés de vos compétences linguistiques, il serait peut-être dommage de vous limiter à un parcours franco-français si vous visez des institutions européennes ou internationales.
Si vous voulez travailler sur la Corée par exemple, allez rechercher les meilleures universités coréennes selon vos centres d’intérêt, quels programmes y sont proposés, quel niveau d’anglais est attendu et quelles notes, quels doubles masters sont offerts et comment candidater à une bourse. Avec une préparation de quelques mois en amont, beaucoup de voies sont accessibles. Si vous avez de moins bonnes notes et peu d’expériences professionnelles, rien de vous empêche d’améliorer vos notes durant vos semestres restants, faire un premier M1 ou une année de césure avant de candidater au programme qui vous passionne vraiment.
Un master reste une étape, finalement. Le plus important n’est pas le nom de votre université ou votre CV mais plutôt comment est-ce que vous voulez vous construire en tant que jeune adulte.
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La réussite d’Angelo est une source d’inspiration pour de nombreux étudiants. Son admission au Schwarzman College est la preuve qu’avec de la détermination et du travail, il est possible d’accéder aux meilleures opportunités académiques et professionnelles à l’échelle mondiale. Nous lui souhaitons un excellent parcours en Chine et avons hâte de suivre son évolution !
Site du programme Schwarzman Scholars : https://www.schwarzmanscholars.org/
Date de publication : 2025-03-06 10:20:40